Allo l’étudiant rédacteur de M1 ! Ici Sherbrooke ! Ton premier semestre en poche, il te reste désormais un an de labeur avant le grand départ pour le Québec. Voilà une semaine que je suis arrivé à bon port, bien décidé à porter le flambeau des M2 Aixois avec mes camarades. Es-tu impatient ? Inquiet ? Rassure-toi, tout devrait se passer à merveille. En tout cas, ce billet te permettra de te faire une idée des préparatifs et de l’aboutissement de ce voyage. Tu as sans doute des tas de questions, voici mes réponses !
Jusqu’au départ
« Vais-je me perdre dans les démarches administratives ? »
Non, car tu as presque un an devant toi pour tout régler.
Tout d’abord, un bon point ! Puisque ta session d’études dure moins de six mois, tu n’auras pas besoin d’entamer certaines démarches coûteuses et, disons-le, pénibles :
Le visa
Le CAQ (Certificat d’acceptation au Québec)
Le permis d’études
De février à octobre, tu auras deux à trois rendez-vous avec la direction des relations internationales de l’université d’Aix-Marseille. Tu seras ainsi guidé pour l’inscription au programme CREPUQ et toutes les démarches nécessaires. La responsable est très à l’écoute des étudiants. Elle répondait si vite à mes courriels que je la soupçonne d’être douée d’omniscience !
Pour ma part, mon plan de route fut un peu étrange : j’ai créé mon passeport biométrique et réglé mes obligations bancaires un an avant le départ ! Par contre, j’ai acheté mon billet d’avion aller/retour en novembre 2013. Finalement, aucune incidence sur le prix d’achat : 600€, ce qui est très correct. Tu as le droit d’être plus organisé que moi... Mais en tout cas, sache qu’il n’y a aucune urgence !
« Quand dois-je m’occuper de mon logement sur place ? »
Pas avant juillet 2014. Tu as plusieurs options : la résidence étudiante sur le campus, la colocation ou la location chez l’habitant. Quel que soit ton choix, il doit faciliter les rencontres. Je te conseille la résidence ou la colocation pour faire très vite connaissance avec d’autres étudiants. Moi, j’ai choisi d’habiter sur le campus, autant te dire que je ne regrette pas. Non seulement je profite de l’ambiance mais je suis à quelques pas seulement de la faculté ! Par -20 degrés, ce n’est pas négligeable... Pour info, les réservations en résidence se font sur le web.
« Dois-je m’équiper pour partir au Pôle Nord ? »
Non ! Quoi qu’on te dise en France sur le terrible climat hivernal au Québec, relativise ! Personnellement, j’ai été agréablement surpris lors de mon arrivée. Certes, il y fait très froid, avec des températures bien en dessous de zéro. Mais avec un équipement correct, à savoir une veste chaude, des bottes, un cache-col, une tuque et des mitaines, tu seras largement équipé pour affronter l’hiver. Le froid ressenti au Québec est différent de celui que tu peux connaître en France. En plus, les bâtiments sont très bien chauffés et les constructions du campus sont reliées par des souterrains. Donc pas besoin de n’amener que des affaires de ski : tu peux emporter la plupart des vêtements que tu porterais en France !

Le grand départ !
« Comment remplir cette hostie1 de valise ? »
D’abord, vérifie bien les consignes de ta compagnie aérienne : poids, dimensions, contenu de ton bagage en soute, tout est réglementé. Pour ma part, je n’étais jamais parti aussi longtemps loin de la France. Alors, en me retrouvant devant ma valise vide à quelques jours du départ, je me suis clairement demandé ce que je devais embarquer avec moi ! Pas de recette miracle, il faut prendre tout ce dont tu as vraiment besoin, en écartant les objets superflus et/ou trop encombrants. Je te conseille de garder tous tes objets et documents précieux dans ton bagage en cabine, on n’est jamais trop prudent. Si tu loges en résidence universitaire, pense à emporter tout ce qui est nécessaire à ton confort des premiers jours. Imagine ma tête quand je suis rentré dans ma chambre et que je n’y ai pas trouvé de draps !

« Traverser l’Atlantique, un jeu d’enfant ? »
Honnêtement, avec quelques précautions, c’est du gâteau ! Je n’avais jamais volé en long courrier, et mon périple fut presque une formalité. Il faut dire que nous sommes tous partis en groupe, ce qui est plutôt sympa pour déstresser. Prévois d’arriver à l’aéroport un peu en avance et regroupe les documents nécessaires au voyage : ton passeport, ta carte d’embarquement pour rentrer dans l’avion, auxquels tu joins ta lettre d’acceptation à l’université pour passer les douanes québécoises sans encombre. Dernier point : je te conseille de bien dormir avant ton départ. Pour ma part, après 4h de train, 8h d’avion et 3h de bus, j’étais complètement rincé...

Québec, me voilà !
« Bon, et après l’aéroport, je fais quoi ? »
On va dire que ta date d’arrivée influe sur cet aspect. Si comme moi, tu arrives pendant les fêtes et que tu as jugé bon de prendre possession de ta chambre à Sherbrooke au plus vite, tu expérimentes le combo navette-autobus (45 $CAN). Mais si tu as plus de temps devant toi, file à la RAMQ (Régie d’Assurance Maladie du Québec) pour faire tamponner ton formulaire Q106. Ceci t’évitera d’avancer une somme conséquente (348$) lors de ton inscription à l’université. Et crois-moi, ma carte bleue n’a pas aimé... Ensuite, il ne te reste qu’à prendre possession de tes quartiers et prendre un repos bien mérité.
Après deux ou trois jours d’adaptation, le meilleur commence. Tu vas décorer ta chambre, tu vas découvrir la ville, ses brasseries, ses parcs, ses commerces. Tu seras touché par la gentillesse des Québécois, tu apprivoiseras nourriture et accents locaux. Très vite, tu suivras tes premiers cours : tu constateras qu’ils constituent la suite logique de ton cursus en France. Un peu plus d’une semaine après mon arrivée, je réalise à peine l’incroyable chance que constitue cet échange. Les quelques craintes que j’avais ? Envolées ! Ici, je vais tout simplement vivre la vie d’un étudiant français... en mille fois mieux ! Bons préparatifs, bon semestre à toi, en espérant que ce billet t’ait rassuré, et, au fond, qu’il t’ait rendu un tout petit peu jaloux ! ;)

Clément