Critique littéraire : L’enfant bleu, Henry Bauchau

mercredi 25 janvier 2023
par  Victoria Fellah

Victoria Fellah
Master MEEF 1 Rédacteur professionnel

Critique littéraire de L’Enfant bleu, écrit par Henry Bauchau.

Le début de l’histoire nous offre un cadre plutôt banale et peu attrayant. Véronique, une femme dont la vie personnelle est compliquée, cherche un travail pour mieux couvrir ses dettes. Mais l’histoire se dévoile rapidement à travers la singularité des thèmes abordés. C’est là que la beauté du récit jaillit. Orion n’est qu’un enfant mais il est déjà suivit pour des troubles psychotiques dans un centre spécialisé. Au delà de la folie latente d’Orion, Véronique va lui apporter son aide. Elle remarque alors qu’il possède de réels talents artistiques. Viennent s’entremêler expression artistique, folie, et aventure humaine. Persécuté, troublé par un démon intérieur, Orion est poussé malgré son jeune âge dans ses retranchements physiques et émotionnels. Henry Bauchau, l’écrivain de ce saisissant récit , exprime parfaitement les maux avec les mots. Ce récit qui nous ouvre les portes d’une aventure intime, insaisissable, nous est brillamment raconté par Henry Bauchau, qui nous accompagne telle une main qui tiendrait la nôtre, tout au long de l’oeuvre. La beauté de cette histoire résulte dans une multitude de détails. Nous assistons à une aventure humaine si forte, intime, singulière, hors du temps et de la société. Comme si, dans ce récit, une bulle s’était formée autour de nous, nous enlaçant avec bienveillance dans un univers d’angoisse, de perte de contrôle, de folie et d’expressions des sentiments. L’art vient ajouter une dimension de beau, de grand, de questionnement, comme un prolongement de l’être à travers la pratique artistique. La contradiction des émotions ressenties face aux thèmes qu’évoquent l’histoire est telle un choc thermique, volontiers vécu, pour mieux éveiller les consciences. L’auteur nous offre la possibilité de concevoir une nouvelle perception du monde. L’aide que chacun de ces deux personnages s’apportent est touchante, poétique car il est là question de complémentarité et non d’une attitude passive entre un patient et un médecin. Cet échange est vivant, réel et surtout teinté d’émotions. Cette histoire nous permet de mieux appréhender les concepts de la souffrance, de la lutte à travers des récits d’angoisses, de l’importance et la nécessité de l’art et de l’expression artistique face aux troubles psychiques et émotionnels. On traverse également les concepts de la résilience et du bonheur, le tout enveloppé dans un récit si poétique, digne du grand talent d’Henry Bauchau. Cette histoire enivrante n’est pas sans rappeler l’univers du Horlà où s’entremêlent folie et cohabitation des instabilités psychologiques. L’enfant bleu nous offre un grand récit, , et marquant, où la beauté de l’art et la fragilité, l’instabilité psychologique se mélangent, coexistent, s’expriment sans retenue. Si pour vous l’art et la folie est un élixir troublant mais complémentaire, que vous aimez vous questionner sur les concepts et troubles psychologiques chez l’Homme, l’Enfant bleu est sans conteste un récit poignant, qui vous fera, comme moi, vibrer.

Analyse

Dans cette critique où je suis le scripteur, je m’adresse à des personnes qui seraient sensibles à des thèmes spécifiques comme les troubles et instabilités psychologiques, la folie, mais aussi les émotions, les contacts humains et l’art. J’imagine des lecteurs en âge de comprendre certaines choses de la vie et capable de concevoir la dimension thérapeutique, l’expression des émotions que peut permettre l’art. J’imagine donc des lecteurs adultes, sans tranche d’âge spécifique ni milieu social particulier, sensibles aux thèmes évoqués dans ce récit, qui peut faire penser au Horlà de Guy de Maupassant. À travers cette critique, je souhaite faire ressentir au lecteur mon ressenti personnel lorsque j’ai lu le livre. J’aimerai que le lecteur ressente les émotions que j’ai vécu et j’essaie de les faire ressentir à travers des adjectifs qualificatifs qui me semblent correctement illustrer mes émotions. Les adjectifs employés sont positifs et font l’éloge du talent de l’auteur et de la façon « poétique » et « saisissante » dont le récit est écrit. Les adjectifs qualificatifs sont nombreux et positifs. J’essaie de raconter succinctement le cadre de l’histoire, sans trop en dire sur le récit. Le cadre dressé et les adjectifs employés permettent aux lecteurs de cette critique de donner une idée de l’histoire de l’Enfant bleu. L’objectif de cette critique est de donner envie aux lecteurs de plonger dans l’univers de ce livre que j’ai particulièrement apprécié, et qu’ils parviennent à voir la beauté de ce récit et du talent de l’auteur de la même façon que je l’ai perçu au cours de ma lecture.


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